En tant qu’entreprise dénommée « Boomer », experts en innovation et prospective, on était obligé de s’exprimer sur le sujet OK Boomer 😉

(Avant toutes choses, on aimerait préciser qu’on évoquera des généralités dans l’article. On sait très bien par exemple que toutes les Générations Z ne sont pas eco-friendly. Ni même que tous les Baby-Boomers sont technophobes. Mais pour faciliter la compréhension, on a décidé de généraliser un peu. Bonne lecture ! 📰)

Si vous êtes de la Génération Z (Gen Z), vous connaîtrez très bien cette expression. Mais pour les autres, qu’est-ce que cette expression « OK Boomer » qu’on entend partout sur les réseaux sociaux ??

Chez Boomer, on le définit comme ça : OK Boomer est une expression utilisée par la Génération Z pour répondre de façon moqueuse aux critiques des Baby-Boomers envers les « jeunes ». Elle permet à la jeune génération d’exprimer leur désaccord envers les propos des Baby-Boomers sans rentrer dans le débat de « qui a raison ou qui a tort » (car personne ne sera d’accord au final).

Ex :

Baby-boomer : « À mon époque, on n’était pas toujours scotché sur nos téléphones. On savait s’amuser avec des bouts de bois et des cailloux »

Gen Z : « OK Boomer »

Comprendre d’où viennent les différences générationnelles.

Il faut comprendre le contexte dans lesquels ces deux générations ont grandi pour expliquer ce phénomène. *(Pour ne pas allonger la lecture, on a détaillé en bas de l’article pour les plus curieux d’entre vous). Pour faire simple, on peut dire que les Baby-boomers font ce qui doit être fait, les Gen Z font ce qu’elles veulent faire.

La motivation dans le travail.

C’est la première grande différence qui explique ce clash générationnel. Elle se voit très bien dans le monde du travail : si les Baby-Boomers étaient prêts à suivre les ordres de leurs supérieurs pour avoir leur salaire (faire ce qui doit être fait), les Gen Z ne suivent que si elles peuvent s’épanouir (faire ce qu’elles veulent faire) et s’il y a du sens.

C’est pourquoi les Baby-boomers peuvent facilement voir cette jeune génération comme des « fainéants ». Dans un monde du travail qui n’a pas été conçu à la base pour apporter du sens, les Gen Z se sentent démotivées.

La sensibilité à l’environnement.

Ce qui rejoint à la deuxième grande différence qui explique ce clash générationnel : la sensibilité à l’environnement. La perpétuelle quête du bonheur chez cette nouvelle génération les a conduits à vouloir du sens dans leur vie, c’est-à-dire de contribuer à « quelque chose de plus grand que soi ». Parmi tous les sujets qui donnent du sens pour cette génération, la protection de l’environnement serait facilement au top.

Le problème est que : même s’il y a consensus chez les chercheurs sur la réalité du réchauffement climatique, ce n’est pas le cas chez les Baby-Boomers. Si d’un côté, nous avons ceux qui en sont conscients et qui « la jouent profil bas », de l’autre, nous avons les climato-sceptiques, à l’exemple du président des États-Unis.

Cet écart de sensibilité à l’environnement, couplé à un caractère têtu de chaque génération, donne une nouvelle explication du phénomène OK Boomer.

Le numérique.

La troisième grande différence qui explique ce clash générationnel est le numérique. Contrairement aux Baby-Boomers qui avaient accès à l’information de manière restreinte (directement de leurs ainés très souvent), la jeune génération a la possibilité d’accéder à une quantité énorme d’informations et de connaissances grâce à internet. Ceci leur permet d’en savoir beaucoup plus que leurs ainés. Le clash générationnel existe depuis toujours, mais parce que les connaissances étaient transmises majoritairement par les ainés, il est évident que le rapport de forces se basculait du côté des ainés. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

En plus de la recherche de connaissance, nous vivons dans un monde où les outils numériques deviennent de plus en plus indispensables dans le travail. Or c’est cette jeune génération de « Digital Natives » qui ont cette expertise en grande majorité. Une raison de plus qui leur permet de hausser le ton et de dire « OK Boomer ».

Mais le numérique a aussi joué un rôle « d’huile sur le feu ». Par exemple avant l’arrivée d’internet, si on exprimait un mécontentement, il n’allait pas plus loin qu’aux oreilles de ses proches. Maintenant, grâce à internet et en particulier aux réseaux sociaux, on peut toucher le monde entier à coups d’hashtags #OKBoomer

En bref

Si on résume en général, on peut dire que :

  • les Baby-Boomers suivent l’ordre établi pour des raisons de « survie », se sentent moins concernés par le changement climatique et ont du mal avec internet et les outils numériques.

  • les Gen Z préfèrent rendre le monde meilleur, considèrent la protection de l’environnement comme une priorité et utilisent internet et les outils numériques dans leur quotidien.

Réconcilier ces générations ?

Même avec toutes ces différences, ne pourrions-nous pas trouver un moyen de faciliter les synergies entre ces générations ? Il existe en effet quelques pistes :

  • Essayer de se comprendre entre chaque génération. Ne pas juste se dire que l’autre génération est nulle mais plutôt essayer de comprendre pourquoi telle génération réfléchit d’une telle manière. (D’où la rédaction de cet article. Les conférences que propose Boomer peuvent aussi aider)

  • Être conscient de l’apport et des acquis des Baby-Boomers. Certes, la planète est dans cet état à cause d’eux. Mais c’est grâce à leur travail que les Gen Z ont pu avoir cette stabilité. Sans cette stabilité, la liberté de rechercher le bonheur serait impossible. De plus, les Baby-Boomers connaissent bien le monde dans lequel nous vivons car ce sont eux qui l’ont construit. Cette connaissance du terrain qui ne peut pas s’acquérir sur internet est essentielle aux Gen Z si elles veulent changer le monde. (Faire un atelier intergénérationnel sur un thème défini, par exemple, permettrait à chaque génération de mieux comprendre le contexte et de proposer des pistes d’améliorations)

  • Être conscient du potentiel des nouvelles générations. Même si certaines Gen Z semblent « bons à rien faire », elles sauront être autant voire beaucoup plus efficace que leurs ainés dès qu’elles trouveront du sens. (C’est pourquoi le sujet de la transformation culturelle des entreprises est si crucial et que Boomer traite de ce sujet sans arrêt)

La différence serait donc une force : la société a besoin à la fois d’expérience et de créativité, de solidité et d’agilité, de doutes et de certitudes, de questionnements et d’enthousiasme… Elle a besoin de ses deux jambes pour avancer dans le bon sens.

L’entreprise est l’environnement parfait pour faire évoluer les réflexions sur cette différence.
Pourquoi n’essayeriez-vous pas à faire avancer les choses dans votre entreprise ?

*Remise en contexte de chaque génération :

  • Éducation des Baby-Boomers :

Étant nés dans l’après-guerre, on peut facilement imaginer que cette génération vivait dans un climat de reconstruction. Leurs parents – qui avaient connu la Seconde Guerre Mondiale – ne recherchaient qu’une chose : la stabilité. Ils ont donc naturellement éduqué les Baby-boomers de manière stricte. Pour faire simple, on leur a appris à « survivre ».

  • Éducation des Gen Z :

Au contraire, les Gen Z sont nées après les Trente Glorieuses, à une époque où tout le monde utilisait internet. Leurs grands-parents (baby-boomers majoritairement) ont vécu la prospérité des Trente Glorieuses. Mais leur éducation était toujours basée sur la survie. Ce paradoxe, les Baby-Boomers l’ont transmis à leurs enfants (les générations X et Y). Mais ces derniers ne l’ont pas transmis aux leurs (les Gen Z). Grâce à un environnement stable (construit par leurs parents et grands-parents), les Gen Z ont alors grandi avec des valeurs libres comme « la joie de vivre ». Pour faire simple, on leur a appris à « être heureux ».

Si les termes Baby-Boomer, Génération X, Y ou Z ne vous dit rien, on vous invite à aller voir sur ce lien. Vous pouvez aussi aller chercher ces termes sur votre moteur de recherche préféré.

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