Saviez-vous qu’un freelance coûte 30% moins cher à une entreprise qu’un salarié classique ! Face à ce chiffre surprenant, nous nous sommes demandé comment évoluera l’entreprise : quelle organisation adoptera-t-elle demain ? Est-ce la fin du salariat tel que nous le connaissons ? Décryptage.

Côté entreprise, c’est grisant.

Cash cash money money cash : le freelance est moins cher pour l’entreprise !

Tout d’abord, revenons sur ce chiffre interpellant de Fundersandfonders : un freelance coûte 30% moins cher qu’un salarié pour l’entreprise ! Bousculons donc nos idées reçues, en termes économiques du moins, l’entreprise a de quoi s’intéresser aux travailleurs indépendants !

Pour un fonctionnement de l’entreprise plus agile

Faire appel à des freelances plutôt qu’embaucher des salariés a un deuxième avantage notable pour les entreprises : il lui permet d’être beaucoup plus souple dans son organisation ! En effet, puisque les frais fixes sont réduits par l’emploi de freelances, l’entreprise peut adapter ses ressources en fonction de ses besoins. Cette marge de manœuvre est très précieuse et rassurante pour les managers.

Eurêka ! Les freelances, moteurs de sérendipité

C’est donc tout bonus pour l’entreprise, sans compter le fait que les freelances permettent de rendre l’entreprise plus poreuse. En effet, comme ils travaillent en général pour d’autres clients, ils sont confrontés à de divers environnements. Cela permet à l’entreprise d’être moins hermétique à ce qui se passe autour d’elle… laissant libre champ à la sérendipité et insufflant donc potentiellement de nouvelles idées pour l’entreprise.

Pourquoi alors même se poser la question ?

Côté travailleurs, c’est épanouissant.

Une flexibilité qui plaît aux travailleurs !

Être en freelance, ça plaît, et ça plaît de plus en plus. En effet, les générations X, Y et Z ont tour à tour affiché leur lassitude face à des anciens modèles qui leur étaient imposés. Le besoin de liberté a pris le dessus : ils ne veulent plus rester dans des carcans qui ne leur siéent pas, comme nous le rappelle Emmanuelle Duez. C’est pourquoi émergent de nouveaux schémas organisationnels, comme les entreprises libérées (cf la craquante biscuiterie Poult dont l’organisation holacratique nous fait fondre…). Ces nouvelles générations sont donc à l’écoute des alternatives proposées et le freelance, par sa formule modulable, fait des heureux. Chacun peut gérer son emploi du temps comme il l’entend, choisir ses missions et se spécialiser ou diversifier son champ d’actions selon ses envies du moment.

Laisser le salariat pour une meilleure qualité de vie

Un autre aspect semble attirer les salariés vers ce mode de travail : le lieu de travail décentralisé. En effet, un freelance peut travailler d’où il veut ! Dans un monde dans lequel la cadence s’accélère et les villes se densifient, certains choisissent de prendre le contre-pied et de s’installer à la campagne. Ces nouveaux ruraux digitaux et connectés optent donc pour une vie à leur image, rendue possible par le développement du digital et des nouvelles technologies comme la visioconférence.

Le succès de l’incubateur du Perche Mutinerie Village montre bien que les jeunes générations aspirent à plus de mobilité pour pouvoir allier travail et qualité de vie. Alors, qu’est-ce qu’on attend ?

Le freelance ça conserve !

Un des réels avantages du statut de freelance est qu’il nécessite une constante remise en question et mise à niveau. En effet, le défi est celui de savoir mettre en exergue sa valeur ajoutée. La concurrence est de tous les instants, il faut donc savoir quelle est son expertise spécifique et l’affûter pour toujours garder ses points forts et donc sa légitimité… Le freelance serait donc un bon remède contre l’endormissement sur ses lauriers !

des avantages pour les travailleurs indépendants

Et le hic dans tout ça ?

Toutefois, il ne faut pas se méprendre, le revers de la médaille existe bien…

Quid de la confidentialité ?

Eh non, tout ne pouvait pas être rose pour l’entreprise… Un des risques de faire appel à un maximum de freelances concerne la confidentialité des données et informations de l’entreprise. Si les employés viennent et repartent comme dans un moulin, ce n’est pas sans risque qu’ils prennent quelques sacs de farine au passage ! Si la circulation de l’information est bonne dans un sens, elle ne l’est pas forcément dans l’autre…

Manager des équipes tournantes n’est pas une mince affaire…

Certes, embaucher des freelances permet d’avoir des équipes qui tournent et apportent des idées nouvelles. Mais il n’en reste pas moins qu’il faut pouvoir gérer ce turnover. Les manageurs doivent réussir à motiver des équipes éclatées géographiquement et souvent recomposées. L’esprit d’équipe est forcément plus difficile à établir. Les valeurs de l’entreprise peuvent aussi en prendre un petit coup au passage : comment une multitude de personnes travaillant temporairement peut-elle véhiculer l’image que l’on souhaite à l’extérieur ?

Travailleurs, il va falloir gérer !

Evidemment, comme côté entreprise, il faut nuancer nos propos côté travailleurs. Nous avons listé les points positifs du freelance qui est plus souple et peut agir comme il l’entend, mais ce statut ne correspond pas à tout le monde ! En effet, il faut être discipliné pour pouvoir travailler sans rythme imposé. Aussi, si le défi de décrocher des contrats est très stimulant, il reste un enjeu côté finances : le salaire du freelance est beaucoup plus aléatoire. Par ailleurs, bien qu’il soit agréable de s’éloigner de la foule des villes, le risque est de se retrouver seul face aux prairies… Une solution pour pallier ce problème est de développer des lieux de coworking ruraux et conviviaux (et ça rime !).

Ce qu’il faut retenir :

Le statut de freelance séduit de plus en plus puisqu’il est avantageux pour l’entreprise autant que pour le travailleur, malgré quelques inconvénients. Nous imaginons donc que ce mode de vie nomade et modulable, plus adapté aux besoins des générations X et Y, va se démocratiser… Serons-nous tous freelances dans quelques années ? A priori non, mais dans tous les cas, la tendance est présente. Une étude d’Intuit montre en effet que plus de 40% des emplois rémunérés aux Etats-Unis seront des travailleurs indépendants en 2025, ce qui représente 60 millions de personnes ! Cette freelancisation est la conséquence logique de l’uberisation de l’économie, qui favorise la création de plateformes d’échange diverses et variées… pour toujours plus de vélocité !

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