Pourquoi cet article ? Boomer et l’agence Simple s’associent pour développer des formations à la créativité en entreprise. Cet article est une introduction à la réflexion que nous avons menée pour aboutir aux 3 ateliers de travail que nous proposons pour amorcer ces formations.

Le contexte actuel de crise expose les entreprises à des problématiques complexes et inattendues. Pour y répondre, elles ont besoin d’une très grande agilité, donc de beaucoup de ressources en créativité pour imaginer des solutions nouvelles, plus adaptées.
Mais, la créativité en entreprise est une ressource encore peu développée aujourd’hui car les collaborateurs sont plutôt recrutés pour optimiser des fonctionnements opérationnels, que pour être des créatifs professionnels. Or, il suffirait de peu pour que cela commence à changer…

La Créativité, c’est quoi ?

Interrogeons-nous, d’abord, sur le mot « Créativité ».
En effet, ce mot est tellement chargé de sens qu’à la fin, il n’en a plus ; ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas le même pour tout le monde. Pour cette raison, nous lui préférons le terme de « Production d’Idées ».
D’ailleurs, il n’existe pas UN type de créativité donc de créatifs : on peut, par exemple, être spontané et avoir 100 idées à la minute ou aimer laisser son cerveau « s’envoler » et prendre le temps. On peut être stimulé par le stress ou, au contraire, être bloqué par la pression de l’échéance.
Bref, à force de parler de tout, on finit par ne parler de rien et on se résout, inconsciemment, au caractère « magique » de l’idée.
C’est donc seulement si l’on prend la peine de challenger ce mot de « Créativité » et les mythes qui l’accompagnent que l’on peut introduire la culture généralisée de la production d’idées en entreprise.

Cela commence par une prise de conscience. Comme l’explique Mihaly Csikszentmihaly dans son livre Creativity, the Psychology of Discovery and Invention, il n’existe aucun point commun entre toutes les personnes dites créatives : pas de prédisposition à la naissance, pas de parcours scolaire obligé, pas de traits de caractère partagés. Simplement deux conditions sine qua non systématiquement remplies : avoir de l’énergie et être curieux.

On comprend mieux pourquoi si l’on s’intéresse à ce qui se passe dans notre cerveau quand nous cherchons à avoir des idées.

Les 5 étapes de la production d’idées.

Nous fonctionnons tous de la même manière :

  1. Première étape : on collecte de l’information. Quand on sait qu’une idée est l’association nouvelle d’éléments anciens, on comprend mieux pourquoi être curieux est indispensable !
  2. Deuxième étape : on digère l’information, de manière inconsciente. Les connexions se font dans le cerveau selon le principe des mathématiques combinatoires et moins l’on y pense, plus ça marche !
  3. Troisième étape : l’insight. On a la sensation que l’on a trouvé, on a la vision de la direction à prendre mais on ne sait pas encore bien ce que l’on a trouvé. A ce stade, c’est encore un peu nébuleux.
  4.  Quatrième étape : le test. Pour donner vie à son intuition, il faut la tester. La prototyper ou, plus simplement, la « sortir de soi » en en parlant à quelqu’un. Elle prendra ainsi progressivement forme ou, au contraire, on se rendra compte que l’information traitée était la mauvaise ou que l’on n’a pas passé assez de temps à la digérer. En ce cas, on recommence !
  5. Cinquième et dernière étape : le développement. C’est la face émergée de l’iceberg. C’est à ce stade que l’on donne « forme, couleur et matière » à son intuition.

Les quatre premières étapes sont généralement ignorées. Pour la plupart des gens, il n’existe que le développement. Il faut reconnaître que l’instantanéité de l’idée symbolisée par l’ampoule électrique qui s’allume au-dessus de la tête – c’est le mythe « Euréka ! », merci Archimède – a fait beaucoup pour renforcer cette croyance.

Cette prise de conscience est le premier pas sur le chemin de la production d’idées. Il y en a de nombreux autres.

En synthèse.

La créativité en entreprise est un outil puissant pour nourrir l’agilité et faciliter la sortie de la crise actuelle. Comme tous les outils, on peut apprendre à la maîtriser. Pour ce faire, il est nécessaire de se débarrasser de l’aura magique qui l’entoure et d’en développer la pratique au quotidien, au même titre qu’une compétence technique ou une langue étrangère, c’est l’objectif de nos ateliers de travail.
Il en va de la survie de nos entreprises.

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